Description des
termes et des champs |
"QAM" : Le terme vient d'une simplification du nom de la modulation utilisée pour la diffusion. Il s'agit de la modulation 256QAM (ou QAM-256, Quadrature Amplitude Modulation) qui permet de passer jusqu'à 38.8 Mbps dans l'espace que prend un canal analogique, soit 6 Mhz. Un canal analogique prend donc la "place" de 7 à 14 canaux numériques (et même 15), selon le nombre choisit par QAM. Par simplification, la "QAM" représente le regroupement de canaux diffusés dans cette bande passante de 38.8 Mbps. Dans les faits, Vidéotron utilise rarement plus que 37 Mbps par QAM pour la diffusion des canaux comme tels (information audio et vidéo seulement). Ceci est du au fait que les données vidéo et audio sont envoyés en TS (Transport Stream) et qu'il faut tenir compte de la bande passante utilisée par les différents en-têtes et la synchronisation. Les numéros des QAMs que j'utilise ne sont là que pour les différencier. Ils n'ont rien en commun avec ceux utilisés à l'interne chez Vidéotron.
"C." : Canal de diffusion tel qu'utilisé par les différents terminaux Explorer. À la fin de l'année 2001, la grille des canaux a été restructurée de manière à ce que toutes les régions aient le plus de similitudes possibles entre elles. C'était une très bonne idée mais qui aurait pu être poussée encore plus loin car il y a encore des regroupements de canaux qui ne sont pas logiques (canaux pour enfants, entre autre...).
"Nom" : Nom du canal.
"Rés." : Résolution du canal. Tous les canaux numériques ont une résolution verticale de 480 points mais ils n'ont pas tous la même résolution horizontale. Cette résolution est toujours en multiple de 16 et elle va de 528 à 720 points. Il y a près de la moitié des canaux qui sont en 528x480 points (note : la majorité de ces canaux ne sont pas encodés par Vidéotron). Il y en a aussi quelques-uns en 544x480, comme pour les canaux Indigo. Une bonne majorité des canaux encodés par Vidéotron sont en 640x480, en 704x480 ou en 720x480. La résolution en 704x480 est très bonne (si cela est bien encodé) et la différence avec les canaux en 528x480 (ou en 544x480) de qualité équivalente est visible sur les télés récentes. Il y a déjà eu des canaux en 352x480 et en 480x480 mais ce n'est plus le cas maintenant. Pour les canaux HD, ils sont majoritairement en 1920x1080i mais quelques-uns (ABCHD, FOXHD) sont également en 1280x720p.
"Image" : Cette colonne indique la manière avec laquelle l'image se décode quand on syntonise un canal. La plupart des canaux apparaissent tout d'un coup, avec une image complète tandis que d'autres apparaissent damiers par damiers. Cela dépend de la manière avec laquelle ils ont été encodés. Dans l'encodage mpeg2, il y a normalement 2 images complètes à la seconde, appelées "I-frame". Quand le décodeur tombe sur un canal contenant des I-frames, il attend qu'une de ces images complètes passe et commence à nous afficher le canal à ce moment là. Les canaux qui se composent en damiers ne contiennent pas de I-frame. Le décodeur n'attend donc pas de reconstruire une image entière avant de commencer à nous afficher ce canal (cela pourrait prendre 1 seconde de plus) et on voit donc les damiers reconstruirent l'image ligne par ligne (par regroupement de 16 pixels) ou selon les mouvements qui forcent un rafraîchissement plus rapide. L'inconvénient avec ces canaux, c'est que s'ils sont mal encodés ou décodés, l'erreur reste plus longtemps visible à l'écran. Aussi, s'ils sont fortement compressés, on peut finir par voir la "barre" de damiers qui rafraîchit l'image en se promenant de haut en bas (d'ailleurs parfois visible sur Space et sur les TMN entre autres). La plupart des nouveaux canaux sont maintenant encodés avec des images complètes dans leur signal.
"Bitrate Vidéo" : Quantité d'information alloué pour la partie vidéo d'un canal. Comme mentionné plus haut, une QAM peut diffuser jusqu'à 38.8 Mbps d'information mais Vidéotron semble utiliser, en moyenne, environ 37 Mbps pour l'ensemble des informations vidéo et audio. Curieusement, pour certaines QAMs, cela semble être limité encore plus bas comme si l'espace était réservée pour d'autres canaux non-diffusés dans notre région. Le "Bitrate Vidéo" d'un canal est donc alloué à même ce 37 Mbps, de manière à ce chaque canal reçoit sa juste dose, selon une évaluation de son contenu. S'ils veulent mettre plus de canaux par QAM, ils n'ont qu'à baisser le "Bitrate Vidéo" de plusieurs des canaux qui se retrouvent dans la même QAM pour allouer les Mbps sauvés aux nouveaux canaux mais le prix à payer est de voir la qualité visuelle s'abaisser au détriment de la quantité. C'est malheureusement la tendance actuelle pour plusieurs des QAMs du réseau mais ce n'est pas le seul facteur à considérer. La qualité de la source d'un canal (analogique hertzien, analogique satellite, numérique, numérique première source, etc.), le type de canal (sport, météo, nouvelles, action, etc.) et la résolution utilisée y jouent aussi un rôle important. Dans la compression mpeg2, les canaux avec plus de "mouvements" (ex: Les canaux sportifs) prennent pas mal plus de Mbps pour afficher une qualité équivalente à celle d'un canal avec un contenu plus "statique" (ex: l'Assemblée Nationale). L'allocation des canaux dans les différentes QAMs doit donc tenir compte de tous ces facteurs pour avoir une qualité moyenne respectable pour tous les canaux. C'est un casse-tête pas nécessairement facile à résoudre mais, actuellement, le manque de place est pas mal plus le facteur le plus important à considérer.
Bitrate variable ("~") : Il y a maintenant presque plus de canaux avec un bitrate fixe. La plupart sont encodés avec un bitrate variable (bitrate est précédé d'un "~"). Il est avantageux de pouvoir diffuser des canaux avec un bitrate variable car l'ensemble des canaux d'une QAM n'ont pas toujours le même besoin en Mbps, seconde après seconde, pour afficher une qualité moyenne donnée. Il peut y avoir un contenu très mouvementé dans le canal #1 mais qui va arriver pendant qu'il n'y a rien qui bouge dans le canal #2. On va donc allouer plus de bitrate au canal #1 pour que sa qualité moyenne soit plus belle, pendant que le canal #2, lui, n'affichera pas (ou très peu) de différence à se voir emprunter momentanément des Mbps. Quelques secondes après, cela peut être l'inverse et ainsi de suite pour tous les canaux de la QAM. Le but est d'avoir une qualité moyenne plus haute pour tous les canaux et tout ce calcul de répartition peut se faire selon des statistiques d'utilisation et des valeurs minimales et maximales associées à chaque canal selon son contenu. Cette technique s'appelle le multiplexage statistique. En moyenne, pour un même nombre de canaux, on va se retrouver avec une meilleure utilisation des Mbps d'une QAM et la qualité sera effectivement meilleure.
Ajout de canaux : Ce qui précède serait vrai 100% du temps si on resterait avec le même nombre de canaux par QAM mais voilà, vu que la qualité moyenne s'améliore, les diffuseurs ont souvent tendance à empiler plus de canaux dans les QAMs "variables" que dans les QAMs "fixes" (devenues maintenant rares). On estime que le multiplexage statistique peut faire passer jusqu'à 33 % plus de canaux sans que cela n'apparaisse trop mais dans les faits, les compagnies en profitent souvent pour en passer 2 fois plus. Vidéotron se rend donc jusqu'à 15 canaux par QAM et c'est vraiment beaucoup. N'importe qui peut comprendre qu'on ne peut pas prévoir avec précision la demande en Mbps de chaque canal et qu'il arrive, par moment, que plusieurs canaux aient une forte demande tous en même temps (ex: pendant les génériques de fin d'émission) et la qualité de tous les canaux d'une QAM peut donc baisser momentanément, selon les "pointes" d'utilisation des bitrates. Cela peut aller d'une simple dégradation visuelle à une apparition de damiers dans l'image et des coupures dans le son. Bien sûr, ce ne sont pas tout le monde qui perçoivent les petites erreurs d'un surplus de compression avec la même facilité et Vidéotron joue là-dessus en vantant exagérément les avantages du service numérique (son qualité CD, image qualité DVD, etc.) sans jamais parler du niveau de compression des canaux. En passant, il ne faut pas être naïf et il faut savoir que les compétiteurs de Vidéotron jouent tous au même petit jeu, avec plus ou moins de réussite en terme de qualité. Actuellement, en ce qui concerne la qualité, il n'y a pas vraiment de compagnie qui se démarque de manière évidente à tout point de vue, même si le câble pourrait techniquement avoir un avantage de capacité, le manque de modernisation des différents réseaux le limite profondément.
Nombre de canaux par QAM : Quel serait le nombre idéal de canaux par QAM ? Supposons qu'avec le multiplexage statistique, on peut mettre 33 % plus de canaux sans créer de dégradation, on peut essayer d'évaluer le nombre de canaux et comparer. Prenons 36 Mbps par QAM comme bitrate vidéo total, ce qui représente bien la moyenne que Vidéotron utilise en ce moment.
Nombre
de canaux avec un bitrate fixe par QAM |
Moyenne
des Mbps par canal fixe |
Nombre
de canaux avec un bitrate variable par QAM |
Moyenne
des Mbps par canal variable |
Estimation
de la qualité pour un canal jugé "moyen" au niveau de son encodage |
5 | 7.2 Mbps | 6 à 7 | 5.1 à 6 Mbps | Excellente |
6 | 6 Mbps | 8 | 4.5 Mbps | Très Bonne |
7 | 5.1 Mbps | 9 à 10 | 3.6 à 4 Mbps | Bonne |
8 | 4.5 Mbps | 10 à 11 | 3.3 à 3.6 Mbps | Moyenne |
9 | 4 Mbps | 12 | 3 Mbps | Mauvaise |
10 | 3.6 Mbps | 13 à 14 | 2.6 à 2.8 Mbps | Très Mauvaise |
11 et + | < 3.3 Mbps | 15 et + | < 2.4 Mbps | Exécrable |
Il faut signaler que le contenu des canaux est très important et il faut voir ces valeurs comme un guide et non comme une réalité applicable pour tous les types de canaux. Cela peut donc varier énormément d'une QAM à l'autre et ces valeurs ne constituent qu'une moyenne. Oublions la qualité "Excellente" qui ne serait pas tout fait rentable, vu le nombre de QAM que cela prendrait (mais pas nécessairement impensable d'un point de vue technique). La qualité "Très Bonne" était celle que Vidéotron visait, voilà bien longtemps, quand ils ont commencé à vouloir se lancer dans la diffusion numérique. RDI, Discovery et Télé-Québec étaient d'assez bons exemples de cette qualité (5 à 6 Mbps) mais plus maintenant. À l'implantation de la télé-numérique, la qualité "Bonne" était plutôt de rigueur. Plusieurs canaux fixes avaient un Bitrate Vidéo fixe à 4.8 Mbps. À peine quelques mois plus tard, avec l'ajout de nouveaux canaux mais sans l'ajout de nouvelles QAMs, la qualité "Moyenne" commença à apparaître. Il faut comprendre qu'un simple canal de plus dans une QAM peut donc faire passer la qualité de bonne à moyenne pour TOUS les canaux de cette QAM. Mais ce n'est pas tout... Avec l'ajout des derniers "nouveaux canaux" de 2001, toujours sans l'ajout de nouvelles QAMs, environ le 2/3 des QAMs se sont retrouvées avec 12 canaux variables (ou 8 fixes), se rapprochant ainsi pas mal plus de la qualité "Mauvaise".
En Avril 2004, la qualité générale a pris une grand débarque quand 7 QAMs furent fusionnées pour n'en créer que 4. Les trois QAMs libérées ont été utilisées pour des canaux HD et des nouveaux canaux standard, mais en compressant ainsi les autres QAMs, la qualité de celles-ci est tombée pour atteindre le "Très Mauvaise" ou même "Exécrable".
Personnellement, je juge que tout ce qui est en bas de la qualité moyenne ne devrait pas être diffusé, ni même toléré. Préférablement, je ne dépasserai pas 10 canaux par QAM variable (ou 7 par QAM fixe), question de pouvoir diffuser les pointes de demande en bitrate correctement. Il est trop facile d'ajouter des canaux en baissant la qualité pour en diffuser plus par QAM, pour ainsi aller chercher plus de revenus mais l'abonné lui, paie le même montant pour le même nombre de canaux et, avec une qualité généralement moindre. Les câblodistributeurs devraient pourtant avoir l'avantage sur les satellites de pouvoir facilement ajouter des QAMs au besoin mais plusieurs des réseaux de câblodistribution ont une capacité assez limitée, due au manque flagrant de modernisation, et l'ajout de QAM ne peut pas se faire sans le retrait de d'autres canaux ou de services analogiques. Pourtant, cela n'en prendrait pas beaucoup. Avec seulement 3 QAMs de plus, Vidéotron pourraient diffuser une qualité au moins moyenne pour tous ces canaux (à supposé que les sources des différents canaux soient assez belles au départ) mais voilà, améliorer la qualité ne leur donne pas plus de revenus immédiats et ils préfèrent utiliser ces trois QAMs-là pour d'autres services qui peuvent générer des revenus à court terme.
"Son" : Les canaux numériques peuvent diffuser leurs bandes audio encodées en Dolby ou en Mpeg. Le "MP2" indique que l'encodage est fait en Mpeg1 Layer2 et le "Dolby" indique, évidemment, l'utilisation de l'encodage Dolby AC-3 qui peut également servir à la diffusion d'un son avec un encodage Dolby Digital 5.1. Note : Pour un même bitrate, la bande audio MP2 est de moindre qualité que la bande audio Dolby. La plupart des canaux sont maintenant encodés en DD 2.0 à 192 Kbps (48 Khz) tandis que les quelques MP2 qui restent sont en 44.1 Khz.
"Bitrate Audio" : C'est le bitrate associé à la bande de son principale. En très grande majorité, on retrouve du 192 Kbps. Cela ne serait pas mauvais en MP3 pour du MP2, cela est très peu. Quitte à utiliser le MP2, Vidéotron pourrait au moins encoder en 256 Kbps. La différence s'entendrait clairement et cela ne prendrait que très peu de place dans la QAM. En passant, les canaux Dolby à 384 Kbps peuvent diffuser en Dolby Digital 5.1.
"Bitrate Extra" : C'est le bitrate associés aux différentes bandes "Extra" que quelques canaux utilisent. Cela peut être du simple data (comme pour le texte apparaissant à l'écran pour les canaux Galaxie) mais cela peut aussi être une bande de son secondaire, souvent inaccessible pour l'usager. Heureusement, il y en a maintenant peu qui utilise des bandes secondaires inutiles.
"Fréq." : Fréquence utilisée pour moduler la QAM qui contient ce canal. Les réseaux de Vidéotron vont de 54 à 750 Mhz (480 Mhz pour Sherbrooke). Les canaux analogiques, comme les QAM numériques, prennent 6 Mhz chacun. Le réseau n'est donc pas entièrement utilisable pour le numérique et Vidéotron se doit de se débarrasser de certains canaux analogiques pour faire de la place à des nouvelles QAMs. Dans un futur pas si éloigné, il n'est pas impensable de s'imaginer un réseau ne diffusant qu'en numérique.
"Câble" : Canal analogique équivalent à l'espace utilisée par la QAM.
"PID Vidéo, Audio, Clock et Extra" : Program IDentificator. Chaque bande vidéo, audio (ou de donnée) qui sont diffusés dans une même QAM ont tous un identificateur pour les retrouver dans le flux de données. Un canal représente un regroupement de ces PID. La valeur de ces PID n'est pas importante comme telle mais leurs changements nous indiquent souvent une modification dans la QAM même ou dans la source du canal. Le Pid Clock contient les valeurs pour faire la synchronisation de la bande audio avec la bande vidéo mais Il s'agit fréquemment du même Pid que pour le vidéo. Les Pid extra sont parfois utilisés mais que pour certains canaux seulement.
"SrID" : SouRce IDentificator. Un canal est toujours représenté par un SrID. Il s'agit de la vraie unité de base que les terminaux utilisent pour démêler les canaux et gérer les abonnements. La valeur numérique à laquelle on est habitué pour identifier un canal n'est qu'une information secondaire associée à ce SrID. Un changement de SrID pour un canal indique souvent l'utilisation d'une source complètement différente pour ce canal. Quand un canal est diffusé deux fois, comme pour le Canal des annonces pour Indigo, qui est au canal 29 et 300 en même temps, chaque copie utilise le même SrID. Il n'y a donc qu'un canal qui est envoyé, même s'il utilise deux positions.
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